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Comparaison des PEB entre Bruxelles, Wallonie et Flandre : qui s’en sort le mieux ?


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En Belgique, le certificat PEB est obligatoire pour vendre ou louer un bien. Mais contrairement à ce que l’on pourrait croire, il n’existe pas un seul modèle de certificat PEB valable partout : chaque région – Bruxelles, Wallonie, Flandre – applique ses propres règles, méthodes de calcul et politiques d’amélioration.

Alors, laquelle de ces trois régions tire son épingle du jeu ? Qui affiche les meilleurs résultats ? Et surtout, qu’est-ce que ça change pour vous ? On vous explique tout.

Les bases communes aux trois régions

Même si chaque région a ses propres règles, les certificats PEB reposent tous sur des fondations similaires. L’objectif est identique : évaluer la performance énergétique d’un logement pour informer les acheteurs, locataires ou propriétaires.

Dans les trois cas, le certificat :

  • attribue une note allant de A (très économe) à G (très énergivore),
  • indique la consommation spécifique d’énergie primaire (en kWh/m².an),
  • prend en compte les mêmes éléments : chauffage, isolation, eau chaude, ventilation, vitrage, orientation, etc.,
  • est valable 10 ans, sauf si des travaux importants modifient les performances du bâtiment.

En résumé, le principe est le même partout, mais ce sont les détails de calcul et d’application régionaux qui font toute la différence.

Les principales différences entre les PEB régionaux


Logiciel de calcul et méthode


Chaque région utilise son propre outil de certification.

  • À Bruxelles, le logiciel est appelé EPB+, avec une approche très détaillée du bâti existant.
  • En Wallonie, le logiciel est différent et souvent jugé plus souple sur certains paramètres.
  • En Flandre, les outils sont intégrés à une plateforme numérique centralisée, avec une logique de simplification pour les usagers.

Résultat : pour un même bâtiment, la note peut varier selon la région, simplement à cause des hypothèses par défaut ou du niveau de précision demandé.

Niveau d’exigence et critères pris en compte


Les seuils pour atteindre une bonne note varient d'une région à l'autre :

  • La Flandre applique depuis plusieurs années des normes PEB plus strictes, notamment pour les constructions neuves ou rénovées.
  • À Bruxelles, le certificat est plus exigeant sur l’enveloppe du bâtiment (isolation, ponts thermiques, etc.) rappelle l’entreprise de certificateur PEB Bruxelles PEB.
  • En Wallonie, les seuils sont plus équilibrés, mais les contrôles peuvent être moins systématiques.

Chaque région met l’accent sur des priorités différentes, ce qui impacte la notation finale.

Présentation du certificat


Même l’apparence du certificat varie :

  • En Flandre, le certificat est plus visuel, avec des graphismes clairs et un QR code permettant de le consulter en ligne.
  • En Wallonie, la présentation est plus textuelle, avec un focus sur les recommandations.
  • À Bruxelles, le document est dense, très technique, mais détaillé.

Cela peut rendre l’interprétation plus ou moins simple pour le grand public selon la région.

Qui a les meilleurs scores PEB aujourd’hui ?


Lorsqu’on compare les performances énergétiques des logements en Belgique, la Flandre se distingue clairement. Grâce à une politique proactive et des exigences strictes pour les nouvelles constructions, de nombreux bâtiments y obtiennent des scores A ou B. De plus, la Flandre impose depuis 2023 à tout acquéreur d’un logement mal classé (E ou F) de le rénover pour atteindre au moins un score D dans les 5 ans.

En Wallonie, la situation est plus contrastée. Le bâti ancien est très présent, et la rénovation énergétique y avance à un rythme plus lent. Cependant, les primes énergie et l’audit logement encouragent progressivement les ménages à améliorer leur score.

Bruxelles reste la région avec les scores PEB les plus faibles en moyenne. Cela s’explique par la forte proportion de bâtiments anciens, parfois difficiles à rénover (immeubles classés, copropriétés complexes, manque d’isolation). Les autorités misent sur le programme Rénolution pour inverser la tendance, mais les résultats prennent du temps à se faire sentir.

Conclusion partielle : en matière de score PEB moyen, la Flandre mène, suivie par la Wallonie, avec Bruxelles en retrait.

Quels efforts régionaux pour améliorer les scores ?


Chaque région met en place ses propres incitants et programmes pour aider les ménages à rénover leur logement et améliorer leur score PEB.

Bruxelles : le programme Rénolution


  • Depuis 2022, Bruxelles a fusionné ses anciennes primes énergie et rénovation en une seule : la prime Rénolution.
  • Elle couvre de nombreux travaux : isolation, ventilation, chauffage, etc., avec des montants adaptés aux revenus.
  • En parallèle, des conseillers énergie sont disponibles pour guider les propriétaires pas à pas.
  • Un bonus est octroyé si plusieurs travaux sont combinés.

Wallonie : primes énergie et audit logement


  • La Wallonie propose un système basé sur l’audit logement, obligatoire pour accéder aux primes les plus avantageuses.
  • Le gouvernement wallon encourage les rénovations "en cascade", avec un parcours guidé.
  • Les primes sont également proportionnelles aux revenus et au gain énergétique obtenu.

Flandre : Mijn Verbouw Premie et obligations fortes


  • En Flandre, le programme Mijn Verbouw Premie centralise toutes les aides à la rénovation.
  • Particularité notable : la Flandre impose des obligations de rénovation en cas de score PEB trop faible après l’achat d’un bien.
  • Les nouvelles constructions doivent également répondre à des standards très exigeants (quasi zéro énergie).

Résultat : la Flandre combine incitation et obligation, ce qui pousse les citoyens à agir plus rapidement que dans les autres régions.

Impact pour les citoyens et le marché immobilier


Les différences entre régions ne sont pas qu’administratives : elles ont un impact concret sur les propriétaires, les locataires et les acheteurs.

Bruxelles : un PEB très surveillé pour la location


Depuis 2023, l’indexation des loyers à Bruxelles est liée au score PEB.

  • Un bien avec un score F ou G ne peut plus voir son loyer indexé.
  • Cela pousse les bailleurs à envisager des travaux d’amélioration pour rester compétitifs sur le marché.
  • Le programme Rénolution offre des aides pour ces rénovations, mais les contraintes sont parfois lourdes.

Flandre : des obligations post-achat


En Flandre, les règles sont très claires :

  • Si vous achetez un logement classé E ou F, vous avez 5 ans pour atteindre le niveau D minimum.
  • Des contrôles peuvent être réalisés, et des amendes sont prévues en cas de non-respect.
  • Cela influe fortement sur le marché : les biens mal classés sont moins attractifs ou vendus à prix réduit.

Wallonie : une importance croissante mais moins contraignante


La Wallonie n’impose pas encore d’obligation post-achat, mais le PEB y devient de plus en plus décisif lors des transactions.

  • Les agents immobiliers mettent désormais systématiquement en avant le score dans les annonces.
  • Le coût des rénovations est souvent intégré à la négociation.
  • Les primes liées à l’audit logement incitent à améliorer le score, mais à un rythme plus progressif.

En résumé


En Belgique, le certificat PEB est loin d’être uniforme : chaque région applique ses propres règles, méthodes et objectifs.

La Flandre se distingue par des normes strictes et des obligations claires, ce qui la place en tête en matière de performance énergétique. Bruxelles, malgré ses efforts, peine à remonter la pente à cause de son bâti ancien. La Wallonie, quant à elle, progresse à son rythme, avec des dispositifs incitatifs mais moins contraignants.

Que vous soyez propriétaire, acheteur ou locataire, comprendre ces différences vous permet de mieux anticiper vos droits, vos obligations… et vos opportunités de rénovation.